« Nobody touch » avec Papi Pepino

La pluie s´arrête et nous pouvons enfin profiter des belles petits routes au milieu des forêts. Comme nous sommes à plus de 1000 m d´altitude, il fait froid et les gants sont indispensables.

A 15h, dans le village de Fabrizia, alors que nous hésitons sur le fait de chercher un endroit où dormir ou de continuer à pédaler, un homme de 77 ans nous aborde avec énergie et enthousiasme. Nous faisons rapidement connaissance, et quand il comprend que nous cherchons un leu où passer la nuit, il se met en tête de remplir cette mission. Nous passons donc 2 heures à suivre Pepino, dans les 2 bars, chez des habitants, puis à la sortie de l´église. C´est là que nous tombons sur ses amis Giovanna et Antonio, qui nous ouvrent les portes d´un petit appartement qu´ils sont en train de retaper.

Nous dinons tous les 5 ensemble, écoutant les histoires de ceux qui ont vécu à l´étranger (Allemagne, Australie) dans leur jeunesse. Eux sont revenus dans leur région, contrairement à de nombreux calabrais d´aujourd´hui émigrés dans le nord de l´Italie ou à l´étranger. Ils ont quelques restes des langues apprises par le passé, et Pepino nous fait rigoler à froncer les sourcils fort pendant quelques secondes pour réfléchir, puis sortir des mots ou expressions en anglais, allemand et français ! Dans la journée, il répète plusieurs fois « nobody touch » pour nous rassurer sur le fait qu´on ne se fera pas voler nos vélos. Sans oublier le moment où il s´est mis à chanter « Capriiii, c´est fini ! ». Pensée à la grand-mère Badou.

Le soir suivant, c´est encore un arrêt dans un café qui nous permet de trouver un toit pour la nuit, dans une maison non utilisée et prêtée par des habitants.

Alors que nous faisons notre 5ème jour sur la belle véloroute, nous croisons 2 italiens à vélos : ceux-ci s´arrêtent net dans leur descente, trop contents de voir des copains cyclistes. On discute quelques minutes dans un virage, puis chaque groupe repart de son côté.

Nous aurons moins de succès la nuit suivante, et mangeons et dormons dans un parc public. Il fait autour de 5 degrés, les doigts de pieds n´ont pas chaud, et on trouvera un peu de gel le mati’. Heureusement, nous avons pris le temps d´organiser les prochaines étapes, carte et téléphones en main (pas moins d´une 30aine de coups de fil), et nous savons que nous dormirons au chaud le lendemain.

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