Pour remonter au nord, il nous faut traverser une petite chaine de montagnes, ce que nous ferons en 2 jours. Nous installons les tentes au centre d’un village de 60 maisons mais seulement 30 habitants, quand miracle, la taverne ouvre et nous pouvons nous mettre au chaud. Il y a 2 personnes en plus de notre trio : le gérant, un cinquantenaire qui parle bien anglais, et un autre plus âgé, triste ce soir car c’est l’anniversaire de son fils décédé. Nous dormirons dans l’arrière-salle de la taverne, après avoir discuté économie, agriculture et cie.
Puis nous grimpons en douceur jusqu’à 950m d’altitude, et roulons un peu sur la neige. Il y a même des conifères, ça faisait longtemps. Nous sommes quasi seuls sur la route. S’en suit une superbe descente jusqu’à Leonidio, petite ville entourée de falaises, qui attirent des grimpeurs et grimpeuses de toute l’Europe. Ici, les locaux sont encore sincèrement contents de voir des touristes. Dimanche, on ne met pas de réveil et on prend notre temps jusqu’à une petite plage où on élit domicile.
Nous passons 3 nuits autour de Nafplio, petite ville charmante et touristique, pour conclure notre pédalage en trio. C’était chouette de passer ces 17 jours en trio : on s’enrichit les un-es les autres, on découvre de nouvelles manières de faire, on partage les tâches du quotidien aussi. Nadja est contente d’en avoir appris plus sur le camping sauvage – c’est elle qui a trouvé notre dernier super emplacement, héhé bien joué – et nous d’avoir partagé ce temps avec une personne authentique, drôle, qui a le contact facile avec tout le monde, et inspirante par sa capacité à se lancer dans un grand voyage seule.
Notre petite troupe suisso-franco-allemande se sépare après un resto où l’on se rend compte qu’on a maintenant un bon paquet d’anecdotes en commun ! On va se recroiser, à bientôt 🙂
Mein Gott, ce cuissard que tu as Tati ! Il a l’air dément